Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
† Gloom in Bloom III †
26 mars 2009

Et vlandanlaggle.

epic_fail_next_time_use_your_legs

C'est incroyable comme un seul nom, une seule révélation inattendue, peut à la fois déstabiliser un rêve nourri pendant une décennie, et vous révéler a posteriori que vous avez des goûts de merde.

J'ai toujours été une romantique. Romantique comme Baudelaire et ses confrères les artistes torturés, et romantique comme la princesse qui attend l'âme sœur enfermée dans sa tour. Et cette chanson fut, pour ainsi dire, l'un de mes premiers amours. Ou plutôt, disons qu'elle m'a donné une image de l'amour, qui, depuis, ne m'a pas quittée. Je ne sais pas si vous vous rendez compte : cette chanson a peut-être contribué à faire de moi ce que je suis aujourd'hui.

La première fois que je l'ai entendue, je devais avoir, genre, six ans. Sur une cassette pirate de ma sister, environ dix-neuf ans à l'époque. C'était, j'ai vérifié, en 1999. Et c'est bien simple : cette chanson me mettait les larmes aux yeux. C'était tellement ''l'amour comme je l'imaginais'' : puissant, pur, mélancolique et douloureux. Pour moi, ça tombait sous le sens : des lettres d'amour jamais ouvertes, des larmes silencieuses, et une gueule d'ange qui errerait sous la pluie battante, dans la ville déserte, hanté par le souvenir de son amour perdu... Je l'imaginais jusque dans les moindre détails : les traits fins, les cheveux en bataille, de grands yeux bleus, et bien sûr, tout de noir vêtu. Je me sentais, par ailleurs, tout à fait disposée à le consoler, le pauvre. (Notez que près de dix ans plus tard, le fantasme platonique demeure inchangé. J'ai presque honte de ma non-évolution.) Bref! D'accord, c'était/c'est un peu mièvre. Mais putain, qu'est-ce que j'aimais cette chanson. La petite fille que j'étais en avait des frissons ; c'était mon idéal de l'amour.

Puis vint le nouveau millénaire, la chanson a fini par passer de mode. Ma soeur a quitté la maison, et avec elle, la cassette (dont on a n'a pas entendu reparler depuis). Le refrain de la chanson me revenait à l'esprit, de temps à autres, et il me mettait toujours en émoi, en plus de me rendre nostalgique.

Et c'est ainsi, en 2009, un jour où je me suis surprise à fredonner cette fameuse chanson-intimisto-romantique-inoubliable-qui-a-bouleversé ma vie, que j'ai pris conscience du fait qu'après toutes ces années, j'avais beau la connaître par cœur, j'ignorais toujours qui la chantait. J'ouvre Gougueule, pleine d'émotion... Je tape les paroles du refrain... Je lance la recherche...

...

...

 

...Le chanteur, c'était David Hallyday.

Honte.

Publicité
Commentaires
A
Ce fait un choc.<br /> Je peux me vanter d'avoir écouté durant mon enfance Massive Attack en boucle. Mais remarque c'est p-e juste parce que j'avais ni télé ni de radio perso (oui ça fait presque Témoins de Jéhovah dit comme ça mais c'était juste un prblm de fric :D)<br /> Quoi qu'en fait, j'avais un single des Spice Girls...
M
La vie est dure. Je te soutiens. =)
L
@Robin, pour le fait que cette chanson a contribué à faire de moi ce que je suis, si, je maintiens ; je parle pas des goûts musicaux, mais de ce que la chanson m'évoquait.<br /> S'il avait eu la voix de papa, j'y aurais pas été sensible, crois-moi. Oui, j'aime les mecs qui chantent dans les aigus, et je vous emmerde.<br /> Et pourquoi il parlerait de son père? Johnny serait mort en 99, j'aurais pas dit, mais là, je vois pas d'où tu sors ça... De toute façon, OSEF, c'est jamais comme ça que j'ai vu la chanson ^^<br /> <br /> @Hanyo : Allez, avoue! C'était du Lara Fabian, hein? XD
H
Tu ne m'aaaaaas pas laisséééééééééééé le teeeeeeeeeeemps !<br /> <br /> Ok. Super. Merci pour la chanson à la con dans la tête toute la nuit. Trop cool.<br /> <br /> J'ose même pas dire quelle est la toute première chanson qui m'a mise en émoi, je crois bien que même à côté de David Hallyday, c'est ridicule ^^
E
Ha c'est vrai que ça aurait été Freddy que tout de suite ça aurait eu plus de gueule. John, Jim, Elton à la rigueur, mais alors là, David Halliday =_=. Si au moins il a avait la voix de papa! Mais non il a la voix de môman.<br /> <br /> Je te contredis sur un point : il n'a pas contribué à faire de toi ce que tu es. *ça se saurait hmm*<br /> Quoique, au vu, ou plutôt à l'écoute vite faite, j'ai plutot l'impression qu'il parle de son paternel non? Sur ces réflexions profondes, je rejoins le 7° ciel avec Freddy *platonique hein*, ainsi qu'accessoirement ma chimie organique.<br /> Bien à toi, Elvis, alias 2,3-éthylhex-3-ène. *oui ça existe*.
† Gloom in Bloom III †
  • "La mort, ce n'est rien. Commence donc par vivre. C'est moins drôle et c'est plus long." Gloom in Bloom, troisième volet : le fracassant retour de La Déterrée. Vous craignez le pire? Vous avez raison.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
† Gloom in Bloom III †
Newsletter
Publicité