Tu monologues encore, c'est ça?
|68ème anniversaire de Miyasaki. 40ème anniversaire de Marilyn Manson.
Avec quatre visiteurs par jour, dont deux Japonais et un Canadien, je peux bien me permettre de divaguer. C'est mon dernier espace de liberté, ici. Le monde extérieur est tellement chiant et con. Puis j'oblige personne à lire.
Dernier mot-clé Google de la mort : "aimer un nevrose". Mmmh. Ce sont des choses qui se font, mais prépare-toi à souffrir, t'imagines même pas à quel point. Tiens d'ailleurs. Eric Harris avait sur son site internet une section consacrée aux armes à feu et une autre aux explosifs artisanaux. Ahah. Ne me fais jamais, jamais, jamais ça, parce que je serais capable de te le pardonner. Dans mes rêves y'a jamais d'armes à feu. Surtout des lames, et puis des antidépresseurs aussi. Le foutage en l'air collectif, généralement à deux, ou bien deux puis trois, ou encore un puis deux puis trois, ça c'est un thème récurrent par contre. Mais en général je suis à moitié éveillée. Quoique je dors beaucoup ces temps-ci. Amorphe. Je peux pas tuer.
Ce matin il neigeait dans la nuit, et j'écoutais The Nobodies, c'était comme dans le clip, sauf qu'il n'y avait pas d'enfant qui sortait du sol, il y avait moi qui laissait des traces de Docs dans la neige, d'ailleurs c'était un crime, moi qui pleurait sans trop savoir pourquoi, parce que c'était beau à filmer mais désagréable à vivre, le côté mélodrama de la scène sans doute, qui pleurait surtout en espérant que personne ne s'en aperçoive. Ou que quelqu'un s'en aperçoive. Mais la vérité c'est qu'en définitive tout le monde s'en fout, surtout à huit heures du matin, quand il fait nuit et qu'il fait froid, alors ça règle la question de savoir ce que je voulais au juste. De toute façon c'est pas comme si je savais ce que je voulais de manière générale. Même le ciné, même les études, même vivre, je suis plus trop sûre. Tout cela me paraît soudain très fatiguant. Heureusement qu'il me reste toi. Vous deux. Mais toi surtout parce que je sais que je serai toujours ton égale. Si je ne le suis plus, tout perdra son sens. On a grandi ensemble, tu m'as sauvée, je t'ai sauvé (mal), on est liés à jamais ne serait-ce que par le souvenir, et par tellement d'autres choses. Premières fois souhaitées, premières fois infligées, premières fois qu'on a vécu ensemble pour le meilleur et pour le pire. Règle instinctive, la seule. I love you so much it makes me sick, aaahaaa! Putain qu'est-ce que je t'aime. Mais j'aime mal, c'est très dommage. J'ai pas réussi à sauver mes soeurs non plus, je pense que ça a aussi un quelquonque lien avec l'amour, tout ça.
C'est dingue, la chanson Lunchbox, c'est plus ou moins mon histoire. Histoire classique, certes, du gamin qui se fait maltraiter par les petites frappes de l'école primaire, rêve de leur foutre un coup de boîte à goûter et de devenir une rockstar adulée et redoutée. Scénario classique de mon enfance : "Quand j'aurai treize ans, je serai gothique et ils me respecteront". Et éventuellement, une star du rock me prendrait sous son aile et irait leur casser la gueule. J'attend toujours. Et puis sinon j'ai froid au pieds, mal au dos et la peau qui tire. J'ai paumé le chargeur de mon portable. C'est bien de bosser, une fois qu'on a réussi à se convaincre que si, le diagramme de Venn et la synthèse additive sont des sujets passionants, ça fait oublier. Puis j'ai aussi du Céline à bouquiner. (Si quelqu'un dans l'assemblée a la flemme de lire Voyage au Bout de la Nuit, je résume le propos : "L'humanité, c'est de la merde". Il développe l'idée sur cinq cent pages, heureusement, c'est bien écrit.) Ce qui est bien en L, c'est qu'on a des siècles de livres à lire, et aucune excuse pour ne pas le faire. Un peu plus et je retombais au stade analphabète. De toute façons, je sais très bien que j'ai commencé à faire des fautes d'orthographe le jour où j'ai commencé à fréquenter des blogs.
Faut que je dorme mais je veux pas je veux pas je veux pas. Je me relis en diagonale et je m'aperçois avec tristesse que j'ai un cerveau monotâche, avec maximum trois axes de pensée. Vous sentez pas obligés de commenter, vraiment. Tout cela n'est que monologue, babillage, mots creux, bitter love. Fantômes aromatisés.
Un Jésus personnel, rien qu'à toi
Quelqu'un qui écoute tes prières
Quelqu'un qui s'y intéresse
Un Jésus personnel, rien qu'à toi
Quelqu'un qui écoute tes prières
Quelqu'un de présent
Tu crois passer inaperçu et tu n'as personne
En chair et en os près du téléphone
Décroche le combiné, je ferai de toi un fidèle
Préfère du second choix
Mets-moi à l'épreuve
Des poids sur ta conscience
Qu'il te faut confesser
Je m'occuperai de la livraison, tu sais
Que je suis quelqu'un qui pardonne
Tend la main et effleure la foi